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vendredi 20 juin 2014

[Actualité] Colloques : L'Illisibilité en questions ; Christian Prigent : trou(v)er sa langue, par Fabrice Thumerel

 
Christian Prigent et Vanda Benes à Quimper en 2011

Du lundi 30 juin au lundi 7 juillet 2014 / Christian Prigent : trou(v)er sa langue, colloque international de Cerisy sous la direction de Bénédicte Gorrillot, Sylvain Santi et Fabrice Thumerel

♦ Modification du programme : Nous avons le regret d'enregistrer les forfaits de Tristan Hordé, de Vincent Vivès et de Daniel Dezeuze ; le mardi 1er juillet après-midi, c'est donc Dominique Brancher qui intervient ("Dégeler Rabelais. Mouches à viande et mouches à langue dans l'œuvre de Christian Prigent") et le vendredi 4 juillet après-midi Typhaine Garnier, "L’écrivain aux archives ou le souci des traces : « c’est quoi qu’on a été, qu’on est, qu’on sera ? » (Commencement, POL, 1989, p. 27). "

♦ Il reste des forfaits à la journée : 35 €/jour déjeuner compris ou 54 € déjeuner et dîner compris.
Pour une participation uniquement aux séances il est demandé 16 €/jour (soit 8 € par matinée ou après-midi).
A cela il convient d’ajouter la cotisation associative obligatoire ramenée au tarif étudiant de 10 € pour les personnes de région.
S’inscrire au préalable en renvoyant le bulletin qui se trouve à la page suivante du site internet : http://www.ccic-cerisy.asso.fr/bulletininscription.html, en réglant les frais de cotisation et de séance(s) ainsi qu’en précisant ses dates de venues.

CCIC
Tél : 02 33 46 91 66
Fax : 02 33 46 11 39


Bénédicte Gorrillot et Alain Lescart dir., L'Illisibilité en questions, Actes du colloque de San Diego (USA), avec Michel Deguy, Jean-Marie Gleize, Christian Prigent, Nathalie Quintane, Presses Universitaires du Septentrion, Université de Lille III, printemps 2014, 316 pages, 28 €.
[Christian Prigent, "Du sens de l'absence de sens", p. 31-36 ; chap. 2 : "Les Trouées Christian Prigent", p. 97-138]

"Prigent l'illisible", titraient Les Nouvelles Littéraires en 1982, au moment où la revue TXT déton(n)ait dans un champ littéraire désormais "postmoderne". Dans son passionnant entretien avec Bénédicte Gorrillot, "Du droit à l'obscurité", l'auteur reconnaît du reste bien volontiers que, dès la fin du siècle, le discours théoriciste des avant-gardes est devenu "illisible". Ce qui ne l'empêche pas de continuer à revendiquer une certaine forme d'illisibilité : dès lors que la langue est ce qui nous sépare du monde, celui qui veut rendre compte de son expérience singulière ne peut le faire que dans une langue étrangère aux discours ambiants. Mais une autre forme d'illisible frappe l'écrivain : Demain je meurs (P.O.L, 2007) lui a parfois paru non lisable car trop lisible (comment réussir une performance orale lorsque "la phrase (mimétique) domine le phrasé (la « poéticité » )" (p. 111) ?

Dans "Du sens de l'absence de sens", Christian Prigent rappelle d'ailleurs diverses significations de l'étiquette "illisible" : ennuyeux, littérairement indigne, "illisible à force d'être trop lisible", hermétique, impartageable parce que idiomatique, daté... Il revient ensuite sur ses propres options : "l'illisibilité est intrinsèque à ce type de rapport particulier à la langue et au réel qu'on appelle littérature" (p. 33). Cette "indécision du sens" revêt évidemment une dimension critique : "Écrire répond à un refus d'être l'otage des fictions que la parole commune, les représentations idéologiques et les croyances qui s'y stratifient tentent de nous faire prendre pour la réalité" (35). En somme, le véritable écrivain serait en quête d'une langue plus "authentique". Mais qu'est-ce qu'une langue véritable ? "Une langue « plus vraie » serait une langue sachant dire qu'il n'y a pas de « vraie langue » " (p. 125), répond Olivier Penot-Lacassagne dans ses notes sur Glossomanies (1996).

Et si "illisible" signifiait incompréhensible par un seul lecteur ? Pour Hugues Marchal, Christian Prigent est un "auteur impossible" (Valery) qui suscite une figure de lecteur impossible ; d'où la nécessité d'une "communauté interprétative". Et le critique de montrer le brio avec lequel l'écrivain (se) joue des savoirs comme des formes, des discours, des registres et des genres : "pour reprendre la métaphore cycliste, Prigent force son lecteur à changer sans cesse de braquet pour traverser des régimes de lisibilité, c'est-à-dire des pactes de lecture, instables" (p. 137).

mardi 10 juin 2014

[Actualité] Les estivales de Christian Prigent

Polyphonies de Rennes, 24 mai 2014 : lectures de Christian Prigent avec Vanda Benes

"Comment j'ai écrit certains de mes textes" : https://www.youtube.com/watch?v=eaDE7I9SSwY&feature=share
Une phrase pour ma mère : https://www.youtube.com/watch?v=uFeNSC_hvCg
Grand-mère Quéquette : https://www.youtube.com/watch?v=pdY2tCarDWw
Les Enfances Chino : https://www.youtube.com/watch?v=-HargyJ7vic

N.B. : Merci à Sanda Voïca pour les vidéos.


AGENDA estival de Christian PRIGENT
15 juin. Marché de la poésie, Place Saint-Sulpice, Paris. Christian Prigent sera de 14 h 30 à 16 h 30 sur le stand des éditions FICELLES (STAND 503).
17 juin | Rencontre, débat
Christian Prigent. «Une soirée d’amour martial» à Paris 14e
Christian Prigent. «Une soirée d’amour martial» (DCL épigrammes de Martial, chez POL). Lecture/discussion à la Librairie «À Balzac à Rodin», 14 bis, rue de la Grande Chaumière, Paris 14e, M° Vavin. Le jeudi 17 juin à 18 h 30
18 juin | Lecture
Christian Prigent à Pantin
Christian Prigent à Pantin
Mercredi 18 juin 2014 à 20 heures, dans le cadre du festival « Côté court » : projection de Variation Chino, film de Sol Suffern et Rudolf Di Stefano (2014, 15 minutes) et lecture de Christian Prigent : Visions de Chino. Au Ciné 104, 104 avenue Jean Lolive, 93500 Pantin, métro : Eglise de Pantin (ligne 5).
Du lundi 30 juin au lundi 7 juillet : participation au premier colloque international de Cerisy consacré à son œuvre, "Christian Prigent : trou(v)er la langue" (dir. : B. Gorrillot, S. Santi et F. Thumerel). [Il reste quelques places pour les curieux]


L’ensemble d’essais et d’entretiens de Christian Prigent, intitulé SILO, consultable et téléchargeable sur le site de pol éditeur vient d’être enrichi de trois textes : [ http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=feuilletons&numauteur=160&numfeuilleton=13&numpage=21&numrub=12]
1— "Aux grands Anamorphoseurs" (essai)
La mode des anamorphoses (vers 1560) comme trace d’une crise dans les modes de représentation. La torsion anamorphosée comme «structure de fiction». Une difficulté de la psychanalyse : Freud et la peinture. L’écriture moderne au delà du principe d’anamorphose.
Exposé au colloque « De l’art les bords », Milan, 1978. Paru dans La Langue et ses monstres, Cadex, 1989. Revu et corrigé en avril 2014.
2— "Du Sens de l’absence de sens" (essai)
La question de l’illisibilité en littérature. Qu’est-ce qu’un texte illisible ? Ecriture et sens du « présent ». L’écriture comme expérience du sens de l’absence de sens.
Exposé au colloque « Liberté, licence, illisibilité poétique », San Diego, USA, 2008 (direction Bénédicte Gorrillot et Alain Lescart. Une version légèrement différente figure dans les actes de ce colloque (L’illisibilité en questions, Presses du Septentrion, avril 2014).
3— "Du Droit à l’obscurité" (entretien)
La littérature et la fatalité de l’obscur. Aux origines de la revue TXT. De Commencement à Demain je meurs : vers une plus grande lisibilité ? Pour qui écrire ? Fiction et pédagogie critique. La peinture comme médiation. Le rapport aux « maîtres ». Narration et voix. Pourquoi et comment des « lectures publiques ». Le style comme puissance de distinction.
Entretien avec Bénédicte Gorrillot. Colloque « Liberté, licence, illisibilité poétique », USA, 2008. Une version abrégée figure dans les actes de ce colloque (L’illisibilité en questions, Presses du Septentrion, avril 2014).

mardi 25 février 2014

[Agenda] Christian Prigent à l'abbaye d'Ardenne

Le 03 juillet 2014 | 15H30- 22H
IMEC, abbaye d'Ardenne, 14280 Saint-Germain la Blanche-Herbe

  
Christian Prigent, 

Bruno Fern, Sylvain Courtoux, Christophe Manon

 

Le cycle "Les grands soirs" est consacré à l'œuvre littéraire contemporaine. Lectures, projections, discussions avec des auteurs et des commentateurs sont au programme de chacune de ces rencontres.

Depuis l’aventure de la revue d’avant garde TXT (1969-1993), l’attention portée par Christian Prigent à ses contemporains, et singulièrement aux poètes qui essaient de trouver leurs langues face au réel, n’a pas faibli. Cette rencontre est une carte blanche, une invitation à écouter trois auteurs qui comptent pour lui, trois auteurs qui savent aussi s’inventer dans ce mode particulier de réalisation du texte : la lecture à haute voix.

Pré-programme de cette manifestation née de la collaboration entre l'IMEC et  les organisateurs du Colloque de Cerisy sur Christian Prigent (Bénédicte Gorrillot, Sylvain Santi et Fabrice Thumerel) :

* 16 H : film de Sol Suffren-Quirno et Rudolf du Stefano, Vies parallèles (90 mn) ;
* 17H45 : présentation de l'IMEC (Institut Mémoires de l'Edition Contemporaine) et du fonds Christian Prigent, par Typhaine Garnier et Yoann Thommerel ;
* 20 H : présentation de l'accrochage Philippe Boutibonnes/Daniel Dezeuze ;
rencontres-lectures avec Bruno Fern, Sylvain Courtoux et Christophe Manon.


Pour plus de renseignement : http://www.imec-archives.com/agenda/prigent-christian-prigent-bruno-fern-sylvain-courtoux-christophe-manon/

Rencontre organisée en partenariat avec le CCI de Cerisy dans le cadre du colloque Christian Prigent : Trou(v)er sa langue

Photo prise par Typhaine Garnier

jeudi 23 janvier 2014

Colloque de Cerisy. Christian Prigent : trou(v)er sa langue





                   CHRISTIAN PRIGENT : TROU(V)ER SA LANGUE

DU LUNDI 30 JUIN (19 H) AU LUNDI 7 JUILLET (14 H) 2014

(Colloque de 7 jours)

DIRECTION : Bénédicte GORRILLOT, Sylvain SANTI, Fabrice THUMEREL

Avec la participation de Christian PRIGENT

ARGUMENT :

Comme ancien directeur de la revue d'avant-garde TXT (1969-1993) autant que par l’ampleur et la diversité de son œuvre personnelle, Christian Prigent (né en 1945) fait l’objet, depuis 10 ans, de multiples publications, rencontres, journées d’étude, enregistrements, mises en scène et films. D’où l'opportunité d’organiser un colloque international qui permette d'établir un premier bilan des réflexions proposées sur cet écrivain et d'ouvrir d'autres perspectives de lecture.


Le réel est ce que l’écrivain affronte, face auquel il essaie de trouver sa langue. Or ce réel est pour lui, comme pour Lacan, ce qui "commence là où le sens s'arrête". C’est encore le réel pulsionnel du corps qui défait les voix, comme chez Artaud ou Bataille. Marqué par la négativité de la Modernité, Prigent ne cesse donc de trouer la langue, les représentations admises aussi bien que l’histoire littéraire. Et il problématise violemment la légitimité du geste créateur. Mais il invite aussi à un salut du poétique inattendu en ce début de siècle qui continue volontiers à liquider, avec les avant-gardes, les genres millénaires, les engagements politiques et les utopies esthétiques. Les livres de Christian Prigent proposent ainsi une "trouée", au sens de la promesse d'une embellie. Car s'y opère peut-être le miracle d'avoir forcé l'expression juste du réel - voire de soi ?

L'anamorphoseur anamorphosé



De quoi Christian Prigent est-il le nom ?

Quelques mois avant le premier colloque international de Cerisy sur son œuvre, telle est la problématique qui va nous guider ici : pour les spécialistes comme pour les esprits curieux, il ne s’agira pas d’arborer les rubriques complaisantes d’une « Société des Amis de », mais avec le plus de pertinence possible d’explorer le territoire prigentien, de nous interroger sur la situation de cet écrivain majeur dans l’histoire littéraire comme dans l’espace littéraire actuel - sur les rapports qu’il entretient à la langue, à la Bibliothèque, à la peinture...

Autour de Christian Prigent : avec et ailleurs - le dialogue empathique se doublant d’une distanciation propre à la démarche du critique et du chercheur.
 Fabrice Thumerel


Composition du train PRIGENT : 

* Nous commencerons par l'actualité immédiate (Colloque international de Cerisy), avant de lancer une "Traversée Prigent" en plusieurs étapes (bio-bibliographie avec vues synthétiques, chroniques courtes, liens et documents divers) ;

* l'architecture du site permet des lectures diverses, tout en privilégiant une logique structurelle (les archives sont classées par ordre chronologique : des plus anciennes publications aux plus récentes) ;

*   le site est essentiellement associé à trois autres : http://www.libr-critique.com / http://www.pol-editeur.com / http://www.le-terrier.net