Christian Prigent, DCL épigrammes, P.O.L, avril 2014, 272 pages, 9 €, ISBN : 978-2-8180-2064-7.
Lectures : https://www.youtube.com/watch?v=it77XE6eP8g
Entretien : https://www.youtube.com/watch?v=ufXzz-E2F70
"Les modernes ne sont pas les enfants des anciens. C'est plutôt le contraire : la perplexité et le savoir vivant qui nous viennent des modernes nous font regarder les anciens d'un oeil moins tué d'indifférence ; ainsi nous pouvons les réenfanter à chaque fois : les rendre à l'inquiétude de la vie", peut-on lire dans Salut les anciens (P.O.L, 2000, p. 60). Le Moderne, une nouvelle fois, cligne vers un Ancien : Martial, qui « n’est pas de la "race irritable des poètes" » ; Martial, qui "synthétise et met en forme comique le bruitage du temps" (p. 14 et 16)… Grand écart entre le Ier et le XXIe siècle : en quête de mécènes, Martial est "un peu comme nos poètes contemporains clients des institutions (bourses, subventions, aides à la création, résidences d’artiste) et habitués des soirées de lectures-performances et autres ateliers d’écriture)"… Un Martial carnavalisé, trempé à l’acide satirique :
Lectures : https://www.youtube.com/watch?v=it77XE6eP8g
Entretien : https://www.youtube.com/watch?v=ufXzz-E2F70
"Les modernes ne sont pas les enfants des anciens. C'est plutôt le contraire : la perplexité et le savoir vivant qui nous viennent des modernes nous font regarder les anciens d'un oeil moins tué d'indifférence ; ainsi nous pouvons les réenfanter à chaque fois : les rendre à l'inquiétude de la vie", peut-on lire dans Salut les anciens (P.O.L, 2000, p. 60). Le Moderne, une nouvelle fois, cligne vers un Ancien : Martial, qui « n’est pas de la "race irritable des poètes" » ; Martial, qui "synthétise et met en forme comique le bruitage du temps" (p. 14 et 16)… Grand écart entre le Ier et le XXIe siècle : en quête de mécènes, Martial est "un peu comme nos poètes contemporains clients des institutions (bourses, subventions, aides à la création, résidences d’artiste) et habitués des soirées de lectures-performances et autres ateliers d’écriture)"… Un Martial carnavalisé, trempé à l’acide satirique :
Si je pourrais foutre une vioque ? Oui.
Mais toi tu es morte : c’est encor pis.
Oui je peux baiser Hécube ou Niobé
Mais avant qu’en chienne ou pierre changée (51).
Oui je peux baiser Hécube ou Niobé
Mais avant qu’en chienne ou pierre changée (51).
Ce qui attire Christian Prigent par delà les siècles : comme le font ceux qui merdRent, Martial s'amuse à "moquer les enflures de la grande poésie" (257). La conclusion s'impose : "Dehors sourcils froncés, gueules en coin, / Pisse-froid, hypocrites, puritains !" (187).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire