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jeudi 17 avril 2014

[Texte] Bruno Fern, Style alive [Hommage à Christian Prigent - 2]



 
Christian Prigent au café de Flore en 2000

« D’évidence, ceux qui écrivent sont faits de la matière des livres qu’ils ont lus. »

(Christian Prigent, in Christian Prigent, quatre temps / rencontre avec Bénédicte Gorrillot, Argol éditions, 2009)



[style alive] Bruno Fern




> au prochain top, parlant dans sa bouche avec ça qui file, vit aux dépens de ceux qu’il écoute, histoire d’en être ou d’y passer


dans les deux cas c’est de l’impur pas dur, du putrescible ma non troppo, une source active en émissions, aux écoulements réalisés en temps réels : sucs & liqueurs au goût variable, à la couleur virant par toutes


vlà qu’il se coupe au moins en 8 pour vous servir au mieux d’sa forme – et mille excuz à cette boule qui laisse des traces ici et là et pas qu’en ADN sur les divans, muqueuses, brouillons and co


en l’an énième de son âge, quand il se roule dans la syntaxe, qu’il se dérègle en self les sens, bref, dès qu’il se met en torche pour l’éclairer sa chute on line, pour la mater sous les coutures en désaffublé collants chair et en os scié de s’y retrouver diffracté


faut bien admettre qu’i se paie souvent le plafond (pour ne pas le nommer)


et, sur le coup, enrage en expressions de tout calibre la fourre d’autant à rabioter de quoi en faire suffisamment, en enfiler encore 2-3 avant de devenir un parfait inconnu à ses propres yeux 


au fond, s’opère lui-même en continu, ce qui n’est pas toujours coton (y compris dans les oreilles) et présente des risques d’éclatement si l’on en croit la plupart des notices


persiste tant que se peut dans son son jusqu’à plus rin à voir, circule et intensément en sus, ne pourlèche pas qu’une fois une seule le tour complet du cadran où il sera exactement >